Ah les métiers de la terre, un retour aux vraies valeurs, travailler en pleine nature, produire quelque chose de palpable. Vous en rêvez peut-être ? Mais alors quel vigneron seriez-vous ? Voici un petit test en 10 questions pour le savoir…

1 – Pour lutter contre les parasites, champignons, herbe, insectes et autres maladies vous préférez ?

♦ – Faire confiance aux laboratoires qui ont développés des produits adaptés. Ils ont une solution pour chaque problème, au moins je sais où je vais…
♥ – Utiliser des produits moins nocifs pour l’environnement… mais ils sont actifs moins longtemps donc ça oblige à appliquer ses traitements au bon moment avec le risque de ne pas être efficace.
Δ – Observer et essayer de comprendre l’environnement de la vigne. C’est pas facile mais ça permet d’appliquer des préparations naturelles pour accompagner la plante et la rendre apte à se défendre seule… bref s’en remettre au bon sens et à mère nature.

2 – Quel est votre vision du vin ?

Δ – Le vin n’est pas une boisson comme les autres, c’est un produit artisanal qui doit exprimer son terroir d’origine et avoir sa propre identité. Il doit être unique, comme celui qui le fait.
♦ – Le vin est une boisson populaire, qui doit rester accessible au plus grand nombre, la viticulture moderne et les machines permettent de réduire les coups de production, tant mieux.
♥ – Il existe des AOC qui définissent très bien le vin de chaque région, un vin doit ressembler à son AOC.

3 – Faut-il réduire les rendements pour faire un bon vin ?

♥ – Les cahiers des charges des AOC fixent les rendements maximum, il suffit de les respecter et tout va bien
♦ – Réduire ses rendements n’a pas de sens. Faire le même travail à la vigne pour au final récolter moins, voir beaucoup moins si les années sont difficiles… c’est idiot.
Δ – La qualité du vin et l’expression du terroir passe par des rendements maitrisés. C’est un risque économique, mais cela évite les vins dilués, variétaux, en manque de maturité.

4 – Comment récoltez-vous votre raisin ?

♦ – A la machine, il y en a des très performantes. C’est plus rapide, plus rentable et moins contraignant que des vendangeurs.
Δ – A la main, avec des vendangeurs saisonniers. Il faut les former mais si le travail est bien fait c’est forcément un gage de qualité. Et puis ça permet de trier et de ne pas abîmer le raisin.
♥ – Cela dépend. Pour garder des prix bas sur certaines cuvées, la machine réduit les coûts de production. Pour des cuvées plus chères les vendanges à la main assurent une qualité plus en adéquation avec le prix de vente.

5 – Et au chai vous vinifiez comment ?

Δ – Si je travaille de manière naturelle à la vigne, je fais pareil au chai. De toute façon 80% du vin se fait à la vigne, après ça suit. Donc beaucoup d’hygiène et ce qu’il faut de soufre.
♦ – Je ne veux aucun soucis à la cave, l’œnologie moderne a été une révolution et a permis de mettre au point des produit et des techniques adéquat pour créer des vins qui plaisent aux consommateurs.
♥ – Arriver à avoir une expression naturelle du vin c’est bien, mais risquer de perdre tout ça ne l’est pas. Mieux vaut assurer certaines étapes de vinification avec des produits œnologiques.

6 – Comment imaginez vous vendre votre production ?

♦ – Je vends ma vendange directement à la coopérative, c’est une structure qui permet de rapidement se rémunérer avec un minimum de contrainte.
Δ – Par un réseau de cavistes indépendant qui comprennent ma démarche. Des gens qui sauront passer le message en plus de la bouteille. Mais ça prend du temps !
♥ – Si je mets mon vin en bouteille, je souhaite avoir des débouchés qui me permette de l’écouler simplement comme la grande distribution par exemple.

7 – Certification bio ou pas ?

♥ – Oui, cela répond à une demande croissante du consommateur.
♦ – Non c’est un feu de paille, du marketing, les gens en reviendront.
Δ – Oui parce que je n’envisage pas le travail à la vigne autrement et cela permet de le valider, Non parce car le cahier des charges n’est pas assez restrictif et du coup même certifiés on a pas tous le même degré rigueur .

8 – Pensez-vous vendre au domaine ?

Δ – oui c’est important, ne serait-ce que pour expliquer ma démarche.
♥ – oui cela permet de vendre, notamment en période tourstique
♦ – je ne vois pas l’intérêt

9 – Et la biodynamie ?

♦ – la quoi ? encore un nouveau truc de Bruxelles
♥ – pourquoi pas mais faut avoir les reins solides et ne pas le faire à la légère, chaque chose en son temps
Δ – oui je vais y venir rapidement, le temps de le tester sur quelques vignes

10 – Que représente pour vous le métier de vigneron ?

♦ – C’est mon gagne pain, il me permet de vivre et c’est une entreprise alors je la fais fructifier.
Δ – C’est une grande responsabilité, vis-à-vis des enfants, de la nature, des clients, du patrimoine. Et bien entendu c’est un métier artisanal qui demande implication et précision.
♥ – C’est un métier passionnant mais difficile, exigent et souvent compliqué (surtout avec l’administratif).

 

Vous avez un maximum de Δ

Vous avez le profil d’artisan-vigneron cher à Amicalement vin. Vous voulez vous impliquer pour produire des vins de caractère qui ont une histoire. Mais vous voulez aussi vous effacer pour laisser la nature s’exprimer. Et puis vous êtes fier de cette démarche et prêt à la défendre.

Vous avez un maximum de ♥

Vous avez conscience que la production des vins de terroir est contraignant, difficile et non sans risque. Mais c’est vers cela que vous voulez aller, à votre rythme. Profiter de la sécurité de la viticulture moderne pour mieux vous en détacher le moment venu.

Vous avez un maximum de ♦

Vous avez le profil de la grande majorité de la viticulture française. Encore ancré dans les méthodes productivistes, vous ne voyez pas que la viticulture a déjà changé et que l’on ne peut plus raisonner comme il y a 20 ans. Il en va de la survie du vin de terroir, fleuron de la France.