Conseil dégusation vin

Source : Wikipédia

Parce qu’il n’y a pas forcement besoin de pouvoir retrouver le nom d’une bouteille en chaussette pour apprécier le vin, voici 10 conseils pour déguster du vin pendant que ceux qui s’y connaissent en parlent :

1 – Chacun ses goûts

Le goût est une histoire personnelle, faites-vous confiance et écoutez ce que vous ressentez. L’avis d’un connaisseur est toujours enrichissant mais ce n’est pas parce qu’un érudit trouve un vin bon, qu’on doit forcement le trouver bon.

2 – L’étiquette ne prouve rien

Dans le même sens, ce n’est pas parce qu’on goûte le grand cru d’un château réputé qu’on doit forcement le trouver appréciable. Et ce n’est pas parce qu’un vin est cher ou vieux qu’il est bon non plus.

3 – Ne pas se cantonner aux « valeurs sûres » que l’on connait

Je vois de nombreuses personnes rester sur des appellations « qu’ils connaissent ». Non seulement, je ne suis pas sûr qu’il soit possible de « connaître » une appellation (le travail d’un vin ne se résumant heureusement pas qu’à ça), mais même si c’était le cas, comment être sûr que c’est celle qui correspond le mieux à nos goûts sans avoir gouter les autres ?

La diversité est grande, alors osez l’aventure vers des contrées inconnues. Faites-vous conseiller en indiquant vos « valeurs sûres » et un bon caviste saura vous emmener dans des contrées pas trop inconnues quand même !

4 – Regarder le vin

C’est par le sens que l’on utilise le plus que cela commence. Regarder la couleur du vin, sa transparence, la trace qu’il laisse sur le verre et la manière qu’il a d’adhérer au verre, voir si il gras ou non. Certains préféreront d’ailleurs recouvrir la bouteille d’une chaussette pour la masquer et éviter de se laisser influencer par sa forme ou son étiquette.

5 – Puis l’odeur

Pas besoin d’être un fin œnologue pour mettre le nez dans son verre et voir si l’odeur est plaisante ou non. Si elle donne envie d’y tremper les lèvres ou non.
Vous pouvez vous retrouver dans un panier de fruits rouges, ou faire une balade automnale en forêt. Les dégustateurs avertis seront capables de dire que ça sent le cassis avec une pointe de bergamote plus 4 pétales de rose, mais l’essentiel est d’y trouver du plaisir. Faites confiance à vos sens et essayez de vous promenez dans l’univers que le vin vous propose.
Vous pouvez faire tourner le vin dans votre verre pour voir comment il se comporte. Ceci l’aère un peu aussi, vous pourrez ainsi voir si l’odeur évolue et comment.

6 – La mise en bouche

Là, on passe aux choses sérieuses. Est-ce-que le vin arrive en douceur, avec subtilité ou est-ce-qu’au contraire, on a l’impression qu’il envahit la bouche en fanfare ? Est-ce-qu’il est dans la continuité de ce que l’on a senti précédemment, ou est-ce-qu’au contraire, il nous surprend en décalant l’odeur de l’entrée en bouche ?

Vous pouvez la aussi l’aérer en inspirant de l’air par-dessus le vin qui est dans votre bouche. Ceci en dégagera peut-être des arômes trop discrets jusqu’alors.

Ensuite une fois avalé, que reste-t-il dans la bouche : du dépôt sur la langue, une agréable sensation, des picotements ?
Je suis personnellement très sensible à ce qu’il reste après le passage du vin en bouche, et une mauvaise sortie peut gâcher tout mon plaisir.

7 – Partager c’est évoluer

Ne pas se retenir de donner son avis. « J’aime » ou « j’aime pas » sont déjà des avis. Il n’est pas indispensable d’avoir un goût aiguisé ou le vocabulaire approprié pour parler de ce que l’on ressent. Utiliser ses mots pour décrire se que l’on ressent est le vrai exercice. Après, c’est plutôt une question d’éducation au goût que l’on a ou pas. Si quelqu’un n’a mangé que du Mc Do toute sa vie, c’est sûr que le référentiel de goût dont il dispose ne va pas lui permettre d’exprimer pleinement les sensations qu’il ressent.

8 – Mettez-le dans les meilleurs conditions

Ne surtout pas oublier qu’un vin a besoin de différentes attentions pour se livrer pleinement. Il faut l’ouvrir plus ou moins longtemps avant de le servir, le servir à la bonne température, le boire ni trop jeune ni trop vieux… tout ceci dépend bien sûr du vin. Il faut donc se renseigner auprès de celui à qui vous l’achetez pour savoir comment le mettre dans les meilleurs conditions.

9 – La dégustation est l’histoire d’un instant

Le ressenti est subjectif. On déguste toujours un vin dans une ambiance et un contexte précis. Ceux-ci vont forcement influencer notre perception de ce dernier. On ne va pas forcement apprécier un vin de la même manière selon ce que l’on mange avec, ou selon l’état d’esprit du moment, ou encore simplement si il fait chaud dans la pièce. Il faut donc garder à l’esprit qu’il est difficile de se faire une idée précise sur un vin sur une seule fois.

10 – Ne pas oublier qu’un vin vit

Pour continuer sur l’idée qu’il est difficile d’avoir une idée arrêtée sur un vin, il ne faut pas oublier non plus qu’il continue d’évoluer dans la bouteille. Il m’est arrivé à plusieurs reprises d’ouvrir une bouteille identique à celle ouverte quelques mois auparavant et d’être surpris de ne pas retrouver les sensations d’alors.

 

Voilà, tout ceci reste très subjectif et j’en oublie sûrement. L’essentiel reste de croire en soi, de partager et de se donner du bonheur… comme pour tout finalement, sinon à quoi bon !