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Je ne sais pas si c’est parce que j’ai une mauvaise appréhension générale des matières synthétiques ou si c’est parce que ces bouchons sont affreusement difficiles à remettre en place, mais je suis toujours un peu déçu à chaque fois que mon tire-bouchon rencontre un de ces « nouveaux » bouchons synthétiques.

Remarquez, peut-être simplement que le temps passe et que je n’apprécie finalement plus les changements ?!

Le liège reste le matériaux le plus utilisé pour les bouchons.

Ce matériau a comme avantages principaux d’être étanche (c’est mieux), souple (insertion et réinsertion dans le goulot) et poreux à l’air. Nous y voilà, il permet une circulation de gaz entre le vin et son milieu extérieur. Celle-ci est essentiel au vieillissement du vin et à l’équilibre des subtilités qu’il va pouvoir développer.

Bien évidemment, et sans parti-pris aucun, les bouchons synthétiques ne le permettent pas. De là, je ne pourrais pas non plus affirmer qu’un vin sera meilleur si il est fermé avec un bouchon en liège !

Mais alors pourquoi les bouchons synthétiques ?

Les bouchons en liège ont deux inconvénients : le risque de contamination par le TCA et le risque de couleuses (bouteilles dont le bouchon fuit). A noter qu’on tient le liège pour seul responsable de la présence de TCA, plus communément appelé « goût de bouchon », alors que d’autres facteurs peuvent en être responsables (tonneaux de bois, conditions de stockage, transport…).

Il existe plusieurs type de bouchons synthétiques.

Ces différents types découlent directement des différentes manières de les fabriquer. Il y a par exemple les bouchons « extrudés », qui consistent à fabriquer un long spaghetti de bouchon puis à la couper. Cette méthode de fabrication permet d’obtenir des bouchons aux structures cellulaires identiques et a pour avantage, si c’en est un, de permettre une conservation identique pour un même lot d’embouteillage.

Et l’écologie dans tout ça ?

Le matériau naturel prend évidement le devant, bien que les bouchons synthétiques puissent être recyclés. La production de liège génère des forêts et la production de bouchon en liège est nettement moins polluante.

Pour conclure

Finalement, un bouchon en liège ou en matière synthétique est loin de définir à lui seul la valeur d’un vin.

Cependant, devant les risques d’oxydation dans le temps, un bouchon en liège est à préférer pour les vins que l’on souhaite conserver.

Aussi, et bien que le naturel n’existe qu’au naturel, une méthode a été inventée afin de retirer le TCA du liège et donc, le risque de goût du bouchon du vin.

Après, laissons de coté les pertes financières et n’oublions pas que sans potentiel goût de bouchon, fini le cérémonial consistant à goûter si le vin est bouchonné avant de le servir à tout le monde… et plus possible d’affirmer qu’on est un homme en renvoyant nonchalamment la bouteille condamnée !