Vin bio

Ça y est on va enfin pouvoir parler de vin bio !

La nouvelle règlementation européenne pour le vin bio, votée en février 2012, va entrer en application à partir du millésime 2012.

Rappelons que jusqu’à présent le label bio d’un vin ne qualifiait que la culture du raisin avec un label signifiant « vin obtenu à partir de raisins issus de l’agriculture biologique »… il suffisait donc à un vigneron de produire du raisin bio pour obtenir le label, quelque soit sa manière de vinifier. Difficile dans ce cadre de parler de « vin bio ».

Le vin était ainsi le seul produit agricole à ne pas être encadré par la législation européenne. Mais c’est chose faite puisque le 8 février 2012, les 27 états membres ont fixé le règlement de la vinification biologique qui va entrer en vigueur le 1er août 2012.

Les étiquettes pourront donc être validées avec ce logo à partir de cette date, accompagné du code du certificateur :

Vin certifié bio

L’objectif est triple puisqu’il est tout d’abord question d’apporter aux consommateurs une lecture plus claire du label sur les vins, en définissant des règles de production strictes. D’homogénéiser la production des différents pays de l’Union, qui comprend les trois plus gros producteurs du monde et enfin, de se réaligner rapidement sur le reste du monde pour ne pas perdre un marché à l’export de plus en plus concurrentiel.

Bio ? oui, enfin…

Ensuite quand on regarde un peu plus dans le détail, la nouvelle règlementation interdit certaines substances, en limite d’autres… mais elle permet quand même encore beaucoup de choses. Certaines limitations sont, comme celle du SO2, encore hautes, certains produits et certaines pratiques, comme l’osmose inversée, sont autorisées…

Chat environnement

Bref, cette nouvelle règlementation ne permettra pas de boire un vin bio les yeux fermés, et n’empêchera pas les grandes surfaces de vendre des vins bio produits de manière industrielle. Encore une confirmation que le bio est d’avantage un outil marketing destiné à vendre en jouant sur la bonne conscience des consommateurs et leur envie de se nourrir sainement, plutôt qu’une valorisation des artisans qui se démènent pour apporter du sens à leur production (A lire aussi Le bio est mort… vive… bein je sais pas !).

Mais bon, elle ressert tout de même un peu la vis et surtout, nous pouvons désormais parler de vin bio !